

Les infirmières et infirmiers de France sont souvent salués pour leur dévouement et leur résilience, surtout en périodes de crise sanitaire.
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Toutefois, derrière les applaudissements, nombreux sont ceux qui se sentent sous-évalués, particulièrement lorsqu’il s’agit de leur retraite.
Le témoignage d’une carrière dédiée
Marianne, 58 ans, infirmière depuis plus de 35 ans dans un hôpital public, partage son histoire. « Je n’ai jamais compté mes heures, jamais pris de vacances pendant les périodes de grande affluence, comme les épidémies de grippe ou les canicules. Et pourtant, à l’approche de la retraite, je découvre que ma pension ne reflète pas l’intensité de mon engagement, » confie-t-elle.
“J’ai souvent travaillé plus de 50 heures par semaine, sans compter les gardes de nuit. Et ce n’est pas juste que cela ne soit pas pris en compte dans le calcul de ma pension.”
Une pension sous-évaluée
Le système de pension actuel pour les soignants est souvent critiqué pour ne pas prendre en compte les heures supplémentaires et les conditions difficiles de travail. Marianne explique que, malgré les heures supplémentaires, les primes de nuit et le stress constant, sa future pension sera probablement inférieure à ce qu’elle espérait.
Des calculs qui ne tiennent pas compte de la réalité
Les pensions sont généralement calculées sur la base des salaires de base, excluant de nombreux bonus et heures supplémentaires effectivement réalisés. Ceci, selon Marianne, est une représentation inadéquate de la réalité du travail infirmier.
Réformes et propositions
Face à ces inégalités, des voix s’élèvent pour demander une réforme du système de pension. Des syndicats et des associations professionnelles proposent des modèles de calcul qui intégreraient mieux les spécificités de la profession infirmière.
“Nous voulons que chaque heure travaillée compte, que chaque risque pris soit reconnu dans notre pension. C’est une question de respect pour notre profession,” affirme un représentant syndical.
Des initiatives en cours
Certaines régions ont commencé à expérimenter des modèles plus inclusifs, tenant compte des heures supplémentaires et des conditions de travail dans le calcul des pensions. Ces initiatives sont encore à l’état de projet, mais elles pourraient bientôt fournir un exemple à suivre au niveau national.
Impact sur le moral des soignants
Le sentiment d’injustice lié aux pensions peut avoir un impact démotivant pour les infirmiers et infirmières, qui se sentent déjà souvent épuisés par la charge de travail et le stress émotionnel.
“Savoir que notre engagement n’est pas reconnu à sa juste valeur peut vraiment affecter notre motivation et notre bien-être,” explique Marianne.
La reconnaissance nécessaire
La reconnaissance des efforts et des sacrifices des soignants passe aussi par un système de retraite juste et équitable, qui reflète fidèlement leur contribution à la société.
Élargissement du débat
La question des pensions des soignants soulève des enjeux plus larges sur la valorisation du travail dans les secteurs essentiels. Il devient crucial de repenser les structures de rémunération et de retraite pour ces professions pour assurer leur pérennité et leur attractivité.
Des termes à développer
- Modèles inclusifs de calcul des pensions
- Impact psychologique de la reconnaissance professionnelle
- Stratégies pour une réforme systémique des pensions
Ces discussions sont essentielles pour garantir que les soignants, qui sont au front de nos systèmes de santé, reçoivent le soutien et la reconnaissance qu’ils méritent vraiment.

