

Le récit de Jean-Marc, buraliste dans un petit village de la Drôme, illustre une problématique méconnue qui touche de nombreux indépendants à travers la France.
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Malgré des décennies de travail sans interruption, sa retraite s’annonce plus précaire que celle des bénéficiaires de certains minima sociaux.
Un engagement sans faille
Jean-Marc a toujours pris à cœur son rôle de buraliste. « C’est plus qu’un métier, c’est une vocation », confie-t-il en organisant soigneusement les journaux du matin. Depuis 15 ans, il n’a jamais fermé son commerce plus de deux jours consécutifs, craignant de perdre sa clientèle ou de laisser ses habitués sans ressources pour leurs besoins quotidiens.
L’impact du non-stop sur la retraite
« Je pensais que travailler dur et ne jamais m’arrêter améliorerait ma situation à la retraite. Je me suis trompé. »
Contrairement à Jean-Marc, beaucoup pensent que l’abnégation au travail garantit une retraite confortable. Cependant, le système de retraite pour les indépendants, souvent basé sur des cotisations proportionnelles aux revenus déclarés, ne favorise pas ceux qui, comme lui, ont des revenus modestes mais stables.
Une réalité économique difficile
Les charges fixes, les taxes et la faible marge dans le secteur des tabacs rendent difficile l’augmentation significative des revenus. « À la fin du mois, après avoir payé toutes les charges, il ne reste pas grand-chose pour augmenter mes cotisations retraite », explique Jean-Marc.
Comparaison avec les minima sociaux
En France, le revenu de solidarité active (RSA) sert de filet de sécurité pour les personnes sans ressources suffisantes. Ironiquement, après un calcul rapide, Jean-Marc a découvert que sa future pension serait inférieure à ce que perçoit un bénéficiaire du RSA.
- Revenu de solidarité active : environ 565 euros par mois pour une personne seule.
- Pension estimée pour Jean-Marc : environ 500 euros par mois.
Le sentiment d’injustice
« C’est décourageant de penser que, après tant d’années de dur labeur, je serai moins bien loti qu’une personne qui n’a pas pu ou su travailler. »
Ce sentiment d’injustice est partagé par de nombreux travailleurs indépendants confrontés à des perspectives de retraite précaires malgré une vie de labeur.
Des solutions potentielles
Face à cette situation, des experts suggèrent plusieurs ajustements possibles :
- Une réforme du calcul des pensions pour les indépendants, prenant en compte les années de travail et non uniquement les revenus.
- Des incitations fiscales pour encourager les indépendants à augmenter leurs cotisations volontaires.
- Un alignement des minima de pension sur le niveau du RSA pour garantir un niveau de vie minimal à tous les retraités.
En attendant, Jean-Marc envisage de continuer à travailler, même à un âge avancé. « Il n’est pas question pour moi de me retrouver dans une situation financière difficile » dit-il, résolu mais clairement préoccupé par l’avenir.
La question reste ouverte : comment assurer une retraite décente à ceux qui ont consacré leur vie à leur métier de manière si dévouée ? Le débat sur la réforme des retraites continue de faire rage, impliquant non seulement les politiciens et les experts mais aussi les citoyens ordinaires comme Jean-Marc.


Incroyable qu’après tant d’années de boulot sans repos, Jean-Marc se retrouve avec une pension inférieure au RSA… 🤯 N’est-ce pas le moment de revoir le système de retraite pour les indépendants?