« 905 euros pour un studio » : Ces villes où le logement étudiant est hors de prix

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Le coût des loyers pour les étudiants dans les grandes villes françaises atteint des sommets alarmants.

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Une récente étude publiée par le magazine L’Étudiant dévoile des chiffres préoccupants concernant le coût des logements pour les étudiants dans les grandes métropoles françaises. Le baromètre, qui a analysé les prix dans 47 villes, montre une hausse continue et marquée des loyers, mettant en lumière la difficulté croissante pour les étudiants de se loger à un prix raisonnable.

Une flambée des prix inquiétante

De Paris à Lyon, en passant par Bordeaux et Annecy, le constat est le même : les loyers pour un simple studio sont devenus prohibitifs. À Paris, par exemple, un étudiant doit débourser en moyenne 905 euros par mois pour un studio, tandis qu’à Lyon et Annecy, les prix s’élèvent respectivement à 609 et 612 euros.

Des disparités marquées

Les différences de prix entre les villes sont notables. Si Lille et Strasbourg semblent légèrement plus abordables avec des loyers moyens de 523 et 547 euros, des villes comme Bordeaux et Nice affichent également des tarifs élevés, avoisinant les 575 euros pour un logement similaire.

Le loyer médian mensuel a grimpé de 383 euros en 2016 à 453 euros en 2025, témoignant d’une pression croissante sur le marché immobilier des grandes villes.

Le marché immobilier tendu

Les villes touristiques et celles possédant une grande part de résidences secondaires sont particulièrement touchées par cette hausse. Ces zones, déjà prisées pour leur attractivité géographique et culturelle, voient leur parc immobilier locatif saturé, exacerbant la difficulté pour les étudiants de trouver un logement abordable.

Une offre insuffisante de logements étudiants

Le rapport du Sénat de 2021 ainsi que les données de la fondation pour le Logement révèlent une insuffisance structurelle de l’offre de logements en résidence par rapport à la demande étudiante. Actuellement, les résidences gérées par le Crous ne permettent de loger que 25% des boursiers et 6% du total des 2,7 millions d’étudiants en France.

En 2021-2022, seulement 174 000 places étaient disponibles pour 728 000 boursiers, forçant la majorité à se tourner vers le marché privé, souvent plus coûteux.

Des solutions financières partielles

Face à ces coûts élevés, les solutions comme les prêts étudiants ou les assurances de prêt deviennent des nécessités pour beaucoup. Les banques proposent des prêts avec des conditions adaptées aux jeunes, mais ces aides restent insuffisantes pour couvrir totalement les frais de logement.

  • Prêts étudiants : à partir de 11 euros par mois pour les 20-40 ans.
  • Assurances de prêt : à partir de 26 euros par mois pour les 40-60 ans et 51 euros pour les plus de 60 ans.

En dépit des aides disponibles, le poids financier reste considérable pour les étudiants et leurs familles, posant la question de l’accessibilité de l’éducation supérieure en France.

Un futur incertain

Alors que les prix des loyers continuent de grimper, la question demeure : jusqu’où ira cette inflation ? Les étudiants et les acteurs du secteur éducatif appellent à des mesures urgentes pour rendre le logement étudiant plus accessible, notamment à travers une augmentation significative du nombre de résidences étudiantes et une régulation des loyers dans les zones les plus tendues.

En attendant, les étudiants doivent naviguer dans un marché de plus en plus compétitif et coûteux, où trouver un toit abordable devient un véritable parcours du combattant.

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